lundi 31 octobre 2016

Jour 10, on m’aurait menti ? et 11 et 12 et 13 ? Je sais plus compter

Une fois n’est pas coutume, quitter un temple aussi beau n’est pas chose aisée. Même le réveil à 5h15 est accepté. J’ai décidé de rejoindre la cérémonie du matin, pour dire bonjour au soleil. Quelle ne fut pas ma surprise quand le prêtre principal nous invite à nous mettre en tailleurs pour faire … zazen ! Je sais pas, c’est comme si un prêtre catholique vous demandais de prier en direction de la mecque et fini en disant : C’est bien non ?! Zazen, C’est une technique du bouddhisme zen, secte différente donc, qui veut faire le vide total dans son esprit. Je pratique cette méthode depuis très longtemps pour m’aider à dormir quand on a trop de questions dans la tête, ou des choses comme ça.
Tout le monde à l’air étonné de me voir comprendre très vite le japonais. Une demie heure plus tard, on chante quelques sutras, on brûle de l’encens alors que le jour se lève. Puis l’on va manger.

Le repas est particulier. Je sais que le couple de retraité rentre chez eux aujourd’hui, et qu’ils reprendront le pèlerinage dans trois ou quatre mois. Je sais aussi que le groupe de pèlerins mené par un guide repart en arrière, car ils ont du prendre le bus pour être présent à la fudo myoo goma ritual, donc ils reprennent le bus dans l’autre sens pour marcher ce qu’ils ont raté. En voilà de la foi ! Les adieux sont donc de rigueur. Ce fut émouvant, mais la vie est ainsi. J’en quitte certains, des bons, qui sait qui je vais trouver ensuite.

Je m’élance sur les chemins d’un bon pas, confiant. Le ciel est chargé mais encore clair. On dirait que la pluie ne tombera pas. J’avance une bonne vingtaine de kilomètres, et les premières gouttes arrivent. Je suis maintenant opérationnel sur le rangement de matériel, pose de protection sur le sac, gore tex sur le monsieur et guêtres aux pieds, et en avant. Mais la pluie ne semblait pas décidé à me laisser avancer plus loin. Un mini typhon suivant les jap que je croisaient. La parka tient le coup, elle est bien la seule. Le pantalon waterproof stormproof n’est plus du tout proof quoique ce soit, les chaussures prennent l’eau par dessus, et dessous, les camions qui passent tout prêt n’arrangent rien. Je me décide à prendre un bus pour rejoindre mon tsuyado (logement gratis et spartiate) 4km plus loin.

J’arrive dans la gare routière, et les deux dames qui travaillent là m’informe que l’arrêt de bus que je souhaite n’est pas beaucoup désservit, une peu comme St Aupre quoi. Donc soit j’attend 4 heures mon bus pour avancer de quelques km, soit je quitte la tempête et je fais ma journée prévue demain en bus aujourd’hui. Alors que je me tatte, les dames m’apportent un café au lait, une brioche à l’orange et des frites de patates douces vachement sucrées. Je sais pas si je vous l’ai dit, mais je kiff le Japon. On a le temps de faire connaissance, alors elles ont le temps de me gâter comme un gosse. Un thé, des bonbons “étranges”, un peu comme les cacahuètes enrobées des foires, mais moins sucré. En fait au japon, ils ne mettent de sucre nul part. Sans rire, même sprite a cédé, et il ne contient que 4500 carreaux de sucres contre 8900 en France ! J’avais dit sans rire, pardon. Le sprite est moins sucré qu’en france. Les papilles s’y font assez bien, et loin de trouver tout fade (riz sans sel, thé nature) on cherche d’autres subtilités que l’on aurait pas eu autrement. C’est une expérience sympa.
Je les ai aidé à ranger un peu l’endroit, et j’ai pris un bus direction cap muroto. Si cela doit m’avancer, je prendrais le temps de visiter un peu plus quand le soleil sera de la partie. Même les japonais ne comprennent pas ce qui leur arrive, normalement il n’y a pas de pluie en octobre novembre chez eux. Moi, 25 % pluie, 50% nuages et 25% soleil, ca me fait penser à un temps à ne pas mettre un pèlerin dehors. D’ailleurs, je l’ai observé le matin, beaucoup sont dans les huttes à attendre que le soleil revienne. J’ai juste pris les devants pour voir si le grand Athoum Ra arrive!


Le temple 24 m’accueille dans une légère brume post-averse. L’accalmie ne durera pas, la pluie se remet à tomber alors que j’arrive à mon hébergement. Au moins, je serais au chaud. Qui sait, demain je serais au sec !
Belle surprise au dîner, le moine japonais est arrivé lui aussi, en bravant la tempête. Nous avons parlé deux heures sur le bouddhisme, et puis le moment de se quitter est arrivé. Il rentre chez lui demain, et nous ne nous verrons plus. Il m'assure m'inclure dans ses prières, et je lui ai dit que je garderais sa sympathie comme phare pour continuer ma route dans les moments difficiles. C'est ça la vie de henro, des rencontres et des adieux, tous les jours. Mais de la gentillesse, tout le temps.

Jour 11 Enfin le soleil
Le jour commence sur une bonne note. Le soleil apparaît, et le vent chasse les derniers nuages. Je prévois donc une longue journée de marche sachant que le lendemain, je serais plus tranquille (je croyais, fou que je suis). Alors en avant, on pousse sur les jambes et on marche le long de la côte. Les temples d'aujourd'hui sont tous les deux des temples de marins, donc il y a pas mal de personnes qui prient pour une bonne pêche ou une mer favorable (un peu comme certains prient pour avoir des nouvelles, ce qui me touche). Ils faisaient une fête pour le 31, et ils mettent des bambous de partout et ils hissent des mats super hauts. Je vous jure que même si vous ne comprenez pas le japonais, vous savez exactement pourquoi le gars qui crie crie, et pourquoi les autres rigolent, et vous riez avec eux. L'humour parfois se passe de mot je pense, et il devient universel.
vous vous sentez sortir de la tous les matins ?!


C'est aussi une grande joie pour moi de m'apercevoir que les marins aiment les chats ! Et il y en a de partout dans les rues, ce qui me réjouis au plus haut point. J'adore les minets, mais eux ne me comprennent pas tellement, et ils ne kiffent pas mes clochettes. Le contact est difficile, mais vous me connaissez, j'arrive souvent à caresser un ou deux matous.

#ptit chou!


Un truc assez dingue, j'ai croisé un homme politique (je vous ai trouvé l'affiche, vous devinerez l'élection, ou pas)
qui faisait un meeting, à un feu rouge. Il avait un haut parleur, et en avant, je balance mon speach à tout le monde. Je sais pas si c'est bon signe pour lui ou mauvais signe, on est au Japon, on peut pas dire.

Je devais me rendre à un hébergement pas cher pour le soir, et quelle ne fut pas ma surprise de m'apercevoir que l'on était 10 henros à avoir eu la même idée ! La personne ne voit aucun problème à accueillir 10 étrangers chez elle, leur préparer à manger et même laisser la maison ouverte pour eux quand elle part, dans une maison grande comme un appartement chez nous.

Je trouvais ça sympa, et puis l'on s'aperçoit vite qu'il subsiste quelques inconvénients. Les vieux henros, ils ronflent, et ils se lèvent à 5 heures du mat', fument 3 clopes dans la chambres et parlent forts pour ensuite s'en aller sur les chemins. Et toi tu meurs d'envie de les engueuler mais kobo daishi il dit qu'il faut pas. Une autre fois peut être.

jour 12 Ca marche encore



J'avais comme des ailes aujourd'hui. Je devais rattraper une allemande et un jeune japonais qui avaient déjà fait le temple 27 et qui partaient sur la route du 28 pour dormir dans un logement gratis. J'ai demandé à une vieille dame si je pouvais laisser mon sac dans son jardin, elle a dit oui, et je me lance dans l'ascension de la montagne du temple 27. J'ai toujours ce pied montagnard qui me suit, et je suis bien plus à l'aise sur les chemins qui montent. Imaginez sans sac, je volais !
La vue est splendide, l'ambiance sauvage, le temple merveilleux. Mais il me fallait rattraper mes jeunes amis, donc on retourne sur la route et on presse le pas. Une bonne moyenne toute la journée, des beaux paysages côtiers pour me ravir les yeux, les fleurs pour le nez, que demande le peuple ! J'ai même partagé mon repas avec un chat gris pas sauvage du tout !

Je devais sembler misérable aux yeux des japonais, car l'on m'a offert pas mal de choses. Des mandarines, un café au lait avec un gâteau et même un jus d'orange avec un truc de pharmacie bien moins bon que notre pharmacie de Chartreuse. On ne peut pas leur en vouloir je crois, mais bon. Il faut être curieux.

Avec deux heures de montagne au début, je n'avais qu'une heure de retard sur eux, donc j'ai bien avancé on peut dire. Une fois de plus, les bonnes adresses n'ont pas besoin de pub, et on était 6 dans un 3 pièces. J'ai testé le saké, plusieurs fois et la bière, plusieurs fois et je n'aurais pas dû. La suite vous le dira





Jour 13, marcher avec kobo daishi, c'est bien. Avec susan, c'est mieux !

Je n'aurais sincèrement pas pu aller loin dans l'état où je me trouvais. Quand vous ne parlez pas à table, vous buvez pour compenser et le lendemain, boom. Malade.
Pas cool. Je n'ai rien pu avaler, et les odeurs de poisson n'arrangent rien. Je n'aurais pas cru aller loin, mais j'ai décidé de marcher avec susan sur la route, et de m'arrêter quand je pouvais.

Il s'avère que marcher à deux, c'est plus encourageant. Vous avez moins de liberté c'est sur, moins d'ossetai aussi, mais vous pouvez vous dire : yes ! 4 km en moins d'une heure ! On peut le faire !
 Résultat, le jour est assez complet. Temple 28 29 et 30. On retrouve notre jeune japonais sympa comme tout, et on finit même la journée à trois.
La fin est moins sympa, on se retrouve dans une grande ville à chercher notre hotel, on ne trouve pas, on se perd, on n'a pas la bonne adresse, on revient on repart et enfin on arrive.
L'endroit est parfait, au a droit à une belle cérémonie du thé (mais le thé genre tellement amer qu'il a le gout d'une soupe d'épinard en gros).

Les restaurants ont souvent des noms français, le petit café passe encore, un classique, mais queue  de baleine et la maison de deux, ca marche moins bien ...

J'ai fait court parce que 10 heures de marche et 40 km, ça use, et je suis à moitié endormis quand j'écris cela mais vous avez droit à des news quand même. J'aime bien vos commentaires, donc je me dois de vous donner votre dose d'ailleurs ^^ !

Je compense avec quelques photos
Bien à vous

Furansua, not yet priest, parce qu'il faut tout raser et que même bouddha il aura pas mon bouc. Non mais.






where are we going now ? I'll google it



jeudi 27 octobre 2016

Jour 9, la côte, on voit la côte !


Elle est pas d’azur celle là, mais elle doit pas être loin. La cérémonie religieuse du temple 23 avait lieu le matin. 5h30 du mat’ donc, me voilà tout préparé pour mon deuxième office religieux. Une belle surprise encore puisqu’il y a là 15 moniales qui sont déjà en prières, plus 2 moines du temple qui dirigent les opérations, plus le moine principal qui fait un barbeuc dans le fond. Non, sans rire, je l'observais un peu pendant le sermon en japonais, il fait brûler du bois, de l’encens et des papiers dans le temple. Et après on s’étonne que la moitié ont été reconstruit après … un incendie ! Ben oui mais le vieux il fait brûler des trucs là bas.
Bon, revenons en à nos prières. Je n’ai pas eu le droit à l’ostutome, l’office important, mais juste à la prière du matin. C’était chouette quand même. Les moines avec le son guttural propre à l’Asie, les moniales avec tout le cœur qu’elles avaient, ça donnait des sutras convaincants. Surtout quand, pour le sutra du cœur, celui que je récite devant les temples, un moine s’est mis au taïko (tambour japonnais) et l’autre aux cymbales. Ça vous donnait envie de soulever des montagnes. le soleil se lève à l’horizon, le ciel flamboie, et nous redescendons vers le logement pour le petit déjeuner dans ce décor magique. Quelques fidèles profitent du calme pour faire leurs dévotions avant que les touristes n’arrivent. Je n’avais pas l’appareil photo. Je n’étais donc pas un touriste. On se salue discrètement.

J’avais l’intention de m’éloigner de la grande route pour apprécier le paysage côtier de Shikoku, avant de l’affronter pendant pas loin de 20 temples je crois. Le premier panneau croisé vous met dans l’ambiance, le prochain temple, c’est pas tout de suite tout de suite !
Surtout quand on prend les chemins détournés. Je quitte la route nationale pour emprunter la petite route en bord de falaise, bucolique comme tout.
Il fallait rester sur mes gardes, car j’ai croisé deux trois bêtes flippantes. Serpents, mantes religieuses qui vous attaquent quand vous êtes trop proche de la branche sur laquelle elles sont posées, et une bête non identifiée. Après recherche, il s'appelle le saro du Japon. Très rare, menacé d'extinction. Mais que voulez vous, mon animal totem doit être un frère cartusien à lui.

Le retour à la route principale est méchant, des tunnels et des voitures, des camions, qui passent à 100 à l’heure à côté de vous. Je ne regrette pas mon mp3.
Heureusement, j’avais réussi à réserver dans un petit temple, le bangai 4, et je savais que je n’allais pas être déçu. On quitte la route, on s’engage sur un petit sentier. Après cette pause de nature, on rentre dans le temple.
Personne ne parle anglais, aucun étranger ne s’arrête jamais ici. Mais j’arrive à me faire comprendre. Et l’accueil est royal. On me présente ma chambre, avec la déférence japonaise qui vous fait passer pour un roi, et on vous apporte aussitôt votre sac par terre … un thé ! Thé de riz je crois bien, ce qui se rapproche assez bien des smacks, mais liquide et sans sucre. Un litre est passé. Le thé accompagné par un petit gâteau, fourré aux haricots sucrés. Je crois que j’ai tombé une larme en le mangeant. Je crois en entendre couler de votre côté.

Je vais voir ce que ce joli petit temple perdu dans les montagnes me réserve. Je me balade un petit peu pour observer les bâtiments et ses environs, puis je décide de prendre mon bain. Chic, le onsen est petit, mais je l’ai pour moi tout seul ! Je comprends assez vite pourquoi, il est au moins à 60 degrés. Sans déconner, je suis rentré dedans jusqu’au torse, petit à petit, et j’étais rouge comme une pivoine. Mais pas le temps de lambiner, on m’a annoncé que le repas est à 17h. Oui je sais, c’est tôt, mais c’est tellement bon! J’ai le plaisir de croiser tous mes copains, ou presque. Je trouve à table le couple que j’ai vu la veille au Shukubo 23 et des personnes qui allaient au bekkaku (bangai en fait, c’est bekkaku en japonais, allez comprendre) bekkaku 3 donc. Ils m’ont rattrapé en train, mais ils sont là, et je suis très heureux de tous les voir. J’ai gagné deux hérons en origami.
A 6 heures, j’ai la cérémonie goma. Je sais pas ce que c’est, alors on va y aller ensemble, ça fera moins peur. Vous venez?!
On quitte nos sandales ici. Nous ne sommes pas les premiers, ni les derniers manifestement, ce qui nous place dans une excellente position. On peut observer les premiers pour savoir comment se comporter et prendre notre temps, parce que les derniers prient toujours plus que nous. On avance sur un tapis rouge, sur les bords du temple principal. Ce temple ci est entièrement dédié à Kobo Daishi. On avance encore et oh ! Regardez ! Ce couloir était fermé quand je suis arrivé. On passe. Faites comme moi. Montez sur cette pierre pour prier, c’est pour évaluer vos chakras les petites marques en lotus, dessus. Je pense qu’après 7 heures de marches, je dois en avoir ras les chakras des pieds. On se présente ensuite à toutes les divinités principales du lieu, et il y en a un paquet. La, les grands, ce sont les butsu, mais il y a des bosatsu aussi. On passe ensuite dans un tunnel, près de 100 mètres, qui descend en pente douce. D’un côté, des centaines de petites statuettes dorées représentant un espèce de démon entouré de flammes. Il n’a pas l’air comme ça, mais il est dans le camp des gentils, sinon, il ne serait pas là. Les flammes semblent indiquer que l’on va purifier quelque chose, mais quoi. De l’autre côté, des dizaines de statues en pierre, du panthéon Shingon, Myoo, Ten, Keshin et Soshi sont à l’honneur. On entre alors dans une pièce. C’est assez sombre, il faut bien l’avouer. On nous passe de l’encens et une bougie à brûler (je vous avais dit qu’ils étaient sympas) Et on va s’asseoir sur le côté. La pièce : au centre, le lieu du rituel. Un cercle, avec en son centre une pile de bois, à un peu moins de deux mètres du bûcher, le grand prêtre. Il est entouré de tout ce dont il aura besoin. C’est l’un des grands prêtres, un archevêque on pourrait dire. Il a reçu les traditions oralement de son maître, et il les passera à son tour ensuite. Au dessus de lui, au centre de ce dôme de 15 mètres de diamètre qu’est cette pièce, un énorme “bol” de métal, suspendu au plafond. La pièce est noire, et sombre. Quelques bougies sont éclairées ça et là, mais je ne peux pas lire mon sutra du coeur. J’espère que l’on en aura pas besoin. Ca commence.

Le prêtre commence à chanter, bientôt accompagné par un acolyte, dans le fond de la pièce. Une flammèche est déposée entre les bûchettes de bois, et aussitôt le feu crépite. On voit apparaître, disposés tout autour de la salle, des dizaines de statues dorées, toutes à l’image de Fudo Myoo, le flamboyant de tout à l’heure. Le prêtre jette des feuilles dans les flammes, et une épaisse fumée se dégage. Une bonne partie est captée par le grand “bol” du plafond, mais une autre passe à côté, et envahit l’endroit. Le taïko résonne alors que les religieux chantent de plus en plus fort, et de plus en plus vite. Ponctués de sons de bols tibétains, cette mélodie vous imprègne aussi sûrement que la fumée autour de vous. Il n’y a bientôt plus de genoux qui pleurent, plus de monde fou à l’extérieur, plus de monde fou dans votre tête. Il n’a plus que cette flamme, de plus d’un mètre maintenant, qui grandit, encore et toujours. On lui offre des bûchettes réparties en six fagots, pour représenter nos six sens pour percevoir le monde l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût, la vue et la conscience. Puis on brûle les trois liens qui sont les poisons de la passion (l’attraction, la répulsion et l’erreur). En plus de cela, on fait des offrandes d’encens, de fleurs, de condiments ou d’huile pour remercier Fudo Myoo pour son aide. Il est en effet en train de nous purifier de nos désirs, la racine de notre mal.
Le feu s'apaise. Nous aussi. Le Taïko se tait un peu, le moine chante à présent tout seul. On revient peu à peu au réel. Quelle expérience on vient de vivre. La fumée se dissipe un peu, des lumières s’éclairent. On est invité à prier Fudo San pour son aide, et à remonter vers la surface. On rejoint notre chambre, hagards, mais confiants. On ne saisit pas encore la portée de ce moment. Surement que l’on trouvera l’écho de ce taïko alors que les démons reviendront. Certainement, le sourire de ce vieux prêtre nous reviendra dans nos instants de doutes. Nous n’avons pas eu de réponse. Mais au moins avons nous des protecteurs sur le chemin qui mène à ses réponses.
Que cette flamme brûle quelques uns de vos soucis.


Furansua